La compagnie dévoile trois outils liés à la virtualisation. Ils se placent tous sous licence GPL
Boston. - Paul Cormier, vice président exécutif et président produits et technologies chez Red Hat, a présenté les nouvelles solutions de virtualisation de la compagnie. Les deux premiers projets sont disponibles dès aujourd'hui en bêta sur le site www.ovirt.org. Les moutures finales de ces produits sont attendues pour le quatrième trimestre de cette année.
La société fournit tout d'abord un hyperviseur embarqué qui peut tenir aisément sur une clé USB, puisqu'il ne pèse qu'une quarantaine de mégaoctets. Il comprend un noyau Linux et la solution KVM. Les systèmes d'exploitation hôtes seront soit la Red Hat Enterprise Linux, soit Windows (soit un autre OS compatible avec KVM ou Xen). Les fonctions avancées, telle la migration « live » sont supportées.
Quoique les représentants de la compagnie nient souhaiter abandonner Xen, KVM prend une importance de plus en plus stratégique pour Red Hat. Rappelons ainsi que la Fedora 9 l'intègre en standard : vous n'aurez donc pas à changer de kernel ou à ajouter un module tiers pour accéder aux fonctions de virtualisation.
Gérer les environnements virtualisés
Le site de ce projet comprend également un outil d'administration web, lui aussi disponible en version bêta. Utilisant libvirt, il sera compatible avec un grand nombre de plates-formes et d'hyperviseurs. Il gère aussi bien les ressources virtuelles que les machines physiques ou les périphériques de stockage. Il permet enfin de surveiller un pool de serveurs et d'effectuer des audits complets.
Cette solution open source profitera de la sortie en version finale de l'outil infrastructure permettant la gestion centralisée des opérations de sécurité, Free IPA (Identity, Policy et Audit). Il s'appuie sur des technologies standardisées et ouvertes, et supporte sans problème les machines virtuelles.
Cet intérêt croissant de la part des concepteurs de systèmes d'exploitation pour la virtualisation peut sembler surprenant. Pour Paul Cormier, « la virtualisation permet de créer une nouvelle génération de systèmes d'exploitation. Elle peut avoir des applications pratiques aussi bien dans le monde des serveurs que celui du desktop, tout en rendant le système d'exploitation totalement indépendant de la machine ».
Au final, cette vision est assez proche de celle de VMware, qui voit aussi dans les outils de virtualisation le futur des OS actuels.
Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/06/18/red_hat_summit_2008_de_nouvelles_solutions_de_virtualisation_