Cette version apporte quelques nouveautés essentielles pour les professionnels et les développeurs
La version 6.5 de VMware Workstation est sortie fin septembre. Cet outil de virtualisation desktop est un des seuls du marché à demeurer payant. Toutefois, contrairement aux offres concurrentes, ce logiciel est une véritable boite à outils permettant de créer et tester des machines virtuelles que d’autres personnes pourront utiliser gratuitement avec VMware Player. En fait, une machine virtuelle créée sous VMware Workstation fonctionnera avec presque tous les autres produits de la firme.
ACE (Assured Computing Environment) permet d’aller encore plus loin, en favorisant la création d’images virtuelles avancées. Il offre un contrôle précis des ressources accessibles, un chiffrement optionnel des données et la possibilité d’utiliser l’appliance à partir d’une clé USB. Des fonctions particulières permettent de faciliter le travail des formateurs (comme l’enregistrement vidéo) ou des programmeurs (via l’intégration avec les outils de développement externes). Fonction intéressante de cette nouvelle mouture, il est possible de télécharger une image virtuelle directement depuis Internet. Dans ce cas, le lancement de la machine virtuelle est possible, même si le téléchargement n’est pas encore achevé. Là encore, le but est de faciliter le déploiement de la solution.
Universel, mais pas toujours rapide
Nous avons testé ce logiciel sous Windows (il existe également en version Linux). Premier constat, l’interface utilisateur ne change pas. Assez complexe, elle déroutera le néophyte. Le mode plein écran est toutefois très confortable. Il est même possible de basculer d’un clic la machine virtuelle en mode mono ou multi-écrans. La compatibilité de VMware Workstation est bonne : la plupart des systèmes d’exploitation fonctionneront sans problèmes. Les options de configuration sont très fines ; une bonne chose. Effectivement, certains OS refuseront de démarrer avec plusieurs processeurs ou certaines techniques de virtualisation. C’est le cas de la CentOS, qui ne fonctionne qu’avec un seul processeur émulé.
Petit regret, sur un système monoprocesseur multicœur, VMware émule autant de processeurs virtuels que le système hôte dispose de cœurs. En conséquence, Windows XP Édition Familiale n’utilisera qu’une seule unité de calcul (il reconnaît les cœurs multiples, mais se limite aux configurations monocœurs). La vitesse des systèmes d’exploitation hôtes est en retrait par rapport au concurrent direct de VMware Workstation, Sun VirtualBox. L’installation d’un système d’exploitation est ainsi assez longue. Les VMware Tools changent cependant la donne. En plus d’activer l’intégration du pointeur, le partage des dossiers et le changement de résolution à la volée, ils fournissent des pilotes optimisés ainsi qu’un module accélérant les accès mémoire effectués depuis la machine virtuelle. Une fois ces outils installés, les performances sont excellentes.
Les VMware Tools sont disponibles pour Windows (depuis la version 98, en 32 bits et 64 bits), Linux x86 (32 bits ou 64 bits), Solaris x86 (depuis la version 8) et Netware. Pour améliorer encore les performances, il est possible de défragmenter les images disque, mais aussi de récupérer l’espace inutilisé sur les disques de taille dynamique. Cette fonction est également disponible sur les systèmes d’exploitation hôtes Linux. VMware devra toutefois revoir sa copie, le compactage des disques étant impossible si vous avez créé des instantanés.
3D et environnement unifié
Unity permet de faire fonctionner les applications de votre environnement virtuel directement sur votre bureau classique. Quoiqu’un peu lent, ce module est efficace. L’intégration d’une application virtualisée au sein du système hôte est alors parfaite. Bon point, Unity fonctionne avec les hôtes Windows et Linux. VMware Workstation 6.5 supporte aussi DirectX 9.0c. Le système d’exploitation Windows XP – en mode virtualisé – offre ainsi des performances 3D en large hausse. Espérons qu’une future mouture de VMware proposera la même fonction pour Linux et les autres systèmes Microsoft.
L’outil ultime du développeur ?
L’intégration avec les outils de développement tiers (comme VisualStudio ou Eclipse) est plus efficace. Le logiciel peut ainsi enregistrer une séance, au plus bas niveau, ce qui permet ensuite d’effectuer des opérations de débogage. Seule limite, la machine virtuelle doit utiliser un unique processeur. Cet outil permet néanmoins de faire de VMware une application indispensable pour les développeurs système.
Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/10/22/vmware_workstation_6_5___le_test