vendredi 29 août 2008

L'hyperviseur Xen 3.3 est disponible

Il est prêt pour les futurs processeurs d'Intel

La nouvelle version de l'hyperviseur open source Xen vient d'être lancée. Au menu de Xen 3.3, un meilleur support des fonctions de virtualisation des processeurs. Ainsi, il pourra utiliser les spécificités du futur Nehalem d'Intel comme Virtualization Technology for Connectivity (VT-c) et Virtualization Technology for Directed I/O (VT-d).

Avec ces deux technologies, le débit des entrées/sorties d'un système virtualisé est nettement amélioré, en particulier lors de lourdes charges (par exemple l'utilisation d'une carte Ethernet 10 Gbps). Xen concurrence ainsi directement VMware et sa solution VMDirectPath.

La gestion des modes d'économie d'énergie du processeur (états P et C) fait également son apparition, une bonne nouvelle pour le monde du Green IT. Les pages mémoire de 2 Mo sont supportées. Enfin, des pilotes SCSI paravirtualisés permettent un accès direct aux périphériques de ce type.

Avec cette nouvelle version, les administrateurs pourront déplacer des machines virtuelles actives entres différents serveurs physiques (live migration). Un maximum de 32 processeurs virtuels pourra être affecté à chaque système émulé.

En ce qui concerne les systèmes virtuels, le support complet du mode x86 16 bits autorise le fonctionnement de la quasi totalité des systèmes d'exploitation du marché. Notons que Xen accepte également les processeurs ne proposant pas de support de la virtualisation. Le système virtuel doit alors être spécifiquement adapté pour l'hyperviseur.

Xen 3.3 fonctionne sur les processeurs x86 32 bits ou 64 bits (des portages ARM, PowerPC et Itanium sont en cours) pourvus d'un système Linux. Il peut être téléchargé directement sur le site officiel du projet. On notera que la plupart des distributions Linux intègrent Xen.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/08/28/l_hyperviseur_xen_3_3_est_disponible

mercredi 27 août 2008

Treize solutions de virtualisation de postes de travail

La virtualisation des postes de travail est la nouvelle tendance du marché

La virtualisation du poste de travail promet de réduire les coûts d'exploitation des parcs informatiques. L'offre est pléthorique qu'il s'agisse de solutions en mode connecté, hors réseau ou spécialisées. Après la virtualisation des serveurs, les entreprises adoptent actuellement la virtualisation des postes de travail, pour les mêmes raisons : flexibilité, coûts moins élevés et facilité de supervision.

Ce dernier argument a joué pour l'Université du Maryland, déclare Jim Maloney, administrateur du réseau de l'école. Il utilise la virtualisation du poste de travail depuis novembre 2007. L'université exploite 50 - et bientôt 250 - images de PC virtuels sur deux serveurs ESX de VMware, qui font tourner le logiciel Ray Server de Sun, et le logiciel de PC virtuel de Sun.

Les utilisateurs accèdent aux images de PC virtuels depuis les terminaux légers Sun Ray. "Au total, nous avons économisé 30 heures par semaine en temps d'administration, soit presqu'un emploi à temps plein", constate l'administrateur.

Réduire les coûts des mises à jour

D'autres s'intéressent à la virtualisation du poste de travail afin de se protéger du coût des futures mises à jour de leurs PC. "Comparé aux PC traditionnels, le PC virtuel ne cause aucun souci", se félicite Kunal Patel, responsable de l'informatique de Nina Plastics, un fabricant d'emballages à Orlando (Floride). Nina héberge 50 images de PC virtuels sur deux serveurs ESX de VMware, en utilisant la solution de poste de travail virtuel de Pano Logic. Les utilisateurs accèdent aux images virtuelles depuis un terminal léger spécialisé dans lequel il suffit de brancher une souris, le clavier, l'écran et les connexions réseau.

"Nous dépensions entre 700 $ et 1000 $ par PC, tandis que le terminal de Pano ne coûte que 300 $. Et un PC au bout du compte devient obsolète, et doit être remplacé. Avec Pano, si nous voulons mettre à jour tous les postes de travail de la société, nous n'avons qu'à mettre à jour les serveurs, et allouer plus de mémoire ou une plus grande vitesse aux images. C'est une économie concrète", se félicite Kunal Patel. En outre, les utilisateurs bénéficient d'une flexibilité sans précédent. Ils peuvent accéder à leur poste de travail depuis n'importe quel terminal, dès lors qu'il possède une connexion réseau de bonne qualité. Au lieu de partager des applications centralisées, les utilisateurs accèdent à la totalité de l'image de leur PC, avec leurs applications habituelles et même leur fond d'écran.

Une, deux, trois approches

Côté infrastructure, dans une architecture de virtualisation des postes de travail, il est nécessaire de disposer d'un hyperviseur tels que ESX de VMware, XenServer de Citrix ou Hyper-V de Microsoft. Cet hyperviseur s'exécute sur un serveur afin d'héberger les images des PC.

De leur côté, les vendeurs se différencient par la couche de logiciel qui réalise la connexion entre les images des PC virtuels et les postes de travail réels, qu'il s'agisse d'un MacIntosh, d'un PC sous Linux ou sous Windows, d'un navigateur web sous RDP, ou des équipements spécifiques comme le terminal léger de Pano.

Beaucoup de fournisseurs utilisent le protocole RDP (Remote Data Protocol) de Microsoft afin de réaliser les communications entre le serveur et le client. C'est le cas de Microsoft ou de VMware. D'autres utilisent des protocoles propriétaires afin de réaliser des optimisations, et de la compression. Citrix exploite ainsi le protocole de communications de son architecture ICA (Independant Computing Architecture), tandis que la société Qumranet utilise un protocole appelé Simple Protocol for Independent Computing Environments afin de réaliser des applications multimédias.

Les approches des fournisseurs visent différents usages et points de friction. L'approche la plus connue est appelée VDI, d'après l'approche pionnière de VMware avec Virtual Desktop Infrastructure. Elle consiste à héberger une image de PC virtuel sur un serveur central. Le PC virtuel, que l'utilisateur accède via un réseau qui doit toujours être disponible, reste sécurisé, sauvegardé et simple à administrer.

L'approche VDI permet de redémarrer facilement en cas de panne ou de désastre, parce qu'il est plus simple de dupliquer un serveur central vers un site de redémarrage que de devoir faire redémarrer de multiples PC distribués sur un réseau. Les images de PC peuvent être redémarrées depuis n'importe où par leurs utilisateurs. L'architecture VDI permet également au quotidien de mieux réagir aux pannes que des PC physiques.

Se protéger des pannes

Quand un vrai PC tombe en panne, l'utilisateur perd ce qu'il vient de réaliser, du temps et - souvent - ses données. Un PC virtuel n'est pas relié à du matériel. Dès lors, si l'on veut corriger ce qui s'est passé, il suffit habituellement de simplement redémarrer la session. Les données devraient être conservées à jour car elles sont placées sur le serveur.

De même, les utilisateurs de PC virtuels ne devraient pas être touchés par la panne d'un serveur central. Par exemple, chez Nina Plastics, Kunal Patel, utilise deux serveurs en protection l'un de l'autre. "Un jour, l'un des serveurs s'est arrêté, je m'en suis aperçu uniquement parce qu'en marchant dans la salle informatique, j'ai vu que la lumière était éteinte. J'ai alors interrogé les utilisateurs dans les bureaux, et personne n'avait détecté quoi que ce soit", indique-t-il.

Une architecture VDI simplifie la sécurité également. Les mises à jours des correctifs n'ont à être effectuées qu'une seule fois sur le modèle d'image de PC, et les utilisateurs accèdent à l'image corrigée, la fois où ils relancent leur PC virtuel. De plus, l'accès à des clés USB, des CD ou des DVD et autres périphériques, peut être contrôlé de façon centralisée.

Enfin, comme les images de PC via VDI sont des PC complets, ces derniers intègrent des fonctions de sécurité comme la gestion de VPN. Côté points faibles, une architecture centralisée en VDI demande à ce que le réseau soit toujours accessible (contrairement à un PC physique sur lequel on peut travailler hors connexion). Résultat, on ne peut pas travailler en VDI dans un avion ou dans un tunnel. Autre point faible de cette architecture, beaucoup d'applications qui exploitent de façon intensive la puissance du processeur pour du calcul ou des fonctions graphiques sur les PC réels, ne fonctionnent pas aussi bien en VDI.

Le stockage est aussi un défi

On observe des goulets d'étranglement lorsque tous les PC virtuels se disputent le processeur ou la mémoire du serveur. De même, les performances d'applications interactives de type vidéo ont tendance à souffrir avec VDI, parce que toute la partie d'exécution du code s'effectue sur le serveur, et est présentée à l'utilisateur via un protocole - RDP - qui n'est pas optimisé pour le streaming. "Parfois, nous effectuons du streaming de vidéo, et pour l'heure, la vidéo n'est pas optimisée. Cela s'affiche, mais il y a des déconnexions, et la partie audio n'est pas synchronisée correctement", constate Kunal Patel.

"Le stockage est aussi un défi pour les environnements VDI", avertit Brad Novak, directeur des plates-formes utilisateurs pour la banque Crédit Suisse à Londres. Une fois que les données des PC sont transférées au niveau de la salle informatique, on doit non seulement les héberger, mais aussi les sauvegarder.

"Cela devient un défi, si vous utilisez des PC virtualisés pour réduire les coûts", explique-t-il, remarquant que dans beaucoup de cas, les PC virtualisés sont placés sur de coûteux réseaux de stockage SAN. Vous devez vous assurer que les PC virtualisés seront conservés sur un stockage ayant un prix raisonnable. Lorsqu'ils fonctionnent, ils sont habituellement en mémoire. Il y a bien de la pagination, mais il n'est pas forcément nécessaire d'utiliser le mode de stockage le plus rapide, poursuit-il.

Une autre option : héberger le PC virtualisé en local

Il existe une seconde option pour la virtualisation des PC. Le PC virtualisé est hébergé en local sur la machine physique de l'utilisateur. Le réseau n'a pas à être disponible en permanence. La machine - un Apple, ou un PC sous Linux ou sous Windows - est configurée avec un hyperviseur local. Les utilisateurs choisissent différentes images de PC afin de les faire tourner au-dessus de cet hyperviseur.

Les produits de virtualisation locale tels que ACE de VMware ou VirtualBox de Sun, servent aux testeurs et aux développeurs qui ont besoin de faire tourner différents postes de travail sur la même machine. Ce mode local est également capable de gérer facilement des applications interactives ou gourmandes en graphiques, parce que la carte graphique locale de la machine est disponible, ainsi que ses autres ressources.

Le stockage n'est plus un problème puisque les données sont conservées et sauvegardées en local. Là où le bât blesse, c'est qu'une fois que l'image est en local, elle y reste. Il n'y a pas de centralisation du contrôle, ni de la gestion ni des sauvegardes. Il y a cependant une bonne nouvelle : on n'a pas nécessairement à choisir entre une supervision centralisée et de bonnes performances parce que l'on reste en local. Des outils de virtualisation de PC comme Live PC de MokaFive, sont destinés à combiner le meilleur des deux mondes : l'architecture VDI centralisée et l'hébergement en local.

Avec Live PC, on stocke et on gère les images de façon centralisée. Les utilisateurs effectuent un streaming des images vers leurs PC (Apple, PC sous Linux ou Windows). Les performances causent moins de souci qu'avec l'architecture VDI puisque tout est stocké en cache et s'exécute localement sur le poste de travail physique en exploitant ses ressources.

Recours à une clé USB

Une fois l'image téléchargée sur le poste de travail, les utilisateurs peuvent se déconnecter et l'emporter avec eux. Le téléchargement de l'image pour la première fois prend environ 2 heures, mais une fois que les fichiers initiaux sont arrivés, les utilisateurs peuvent commencer à travailler.

Face à ce délai de téléchargement, une alternative consiste à distribuer l'image conservée en central via une clé USB chiffrée. Lorsque l'utilisateur se connecte au réseau, l'image locale et celle conservée en central se synchronisent, afin d'effectuer une mise à jour des fichiers de sécurité, et de s'assurer que les données sont gérées de façon centralisée.

De façon similaire, Ceedo Enterprise Software de Ceedo Technologies et Secure Virtual Workspace de SanDisk affrontent le problème de la connexion au réseau nécessaire ou pas, en optimisant les images de PC virtuels afin qu'elles s'exécutent directement depuis une clé UBS ou un disque dur portable. Un chiffrement en AES de la clé USB ou du disque externe sécurise l'ensemble des données en cas de perte ou de vol.

Par exemple, une compagnie d'assurance gérait les 400 PC portables de ses agents avec plusieurs applications métiers spécifiques. Désormais, elle envoie simplement des clés USB avec le logiciel Ceedo, et une image de PC entièrement configuré, explique Lothar von Kornatzki, directeur de la société Mobility-Office Solutions, un revendeur de Ceedo, à Munich (Allemagne).

"Le coût de gestion des PC portables a baissé de 90%, et en interrogeant les agents d'assurance, nous avons constaté qu'ils économisent 4 heures par semaine en termes d'installation d'applications, résistance aux pannes, et facilité d'usage", souligne Lothar von Kornatzki. L'inconvénient est que certaines images nécessitent des clés USB coûteuses, avec des vitesses de lecture et d'écriture suffisamment rapides.

Des solutions adaptées à tous les besoins

Pour ceux qui aiment le contrôle qu'apporte VDI mais ont besoin de performances supérieures pour la vidéo et les lourdes applications de CAO (conception assistée par ordinateur), Qumranet propose SolidICE. Cet outil réclame un réseau disponible de façon permanente, mais il possède un protocole d'échange entre le client et le serveur, afin de transmettre la vidéo en haute définition, la voix sur IP et même la visio-conférence, dans le cadre d'une approche VDI.

Si le stockage et les performances posent problème, Citrix pour sa part, a optimisé sa propre version de VDI afin de satisfaire aux deux, en utilisant son expertise autour du protocole ICA, obtenue au travers de son offre MetaFrame. Citrix isole non seulement le matériel du système d'exploitation mais également les applications, et les préférences de l'utilisateur, en stockant les données séparément, et en délivrant uniquement ce que l'utilisateur demande. "Il est inutile de stocker une image complète sur chaque PC, nous pouvons séparer les applications du système d'exploitation afin que l'image réclame moins de stockage", explique Raj Dhingra, directeur de l'activité desktop delivery chez Citrix.

Au final, toutes les options existent en matière de virtualisation de poste de travail. Laquelle va l'emporter ? Personne ne le sait. Il y aura plusieurs variantes qui vont coexister car elles répondent à des besoins différents des entreprises.

Les 13 outils de virtualisation de poste de travail

Ceedo Enterprise
L'outil de Ceedo Enterprise optimise les images de PC virtuel afin qu'elles tournent directement sur une clé USB ou un disque externe. Comme cela, les utilisateurs peuvent travailler avec ou sans connexion réseau. L'usage d'un chiffrement en AES protège la clé USB ou le disque externe de la perte ou du vol.

XenDesktop de Citrix
Les utilisateurs doivent être connectés en ligne, afin d'utiliser leur PC virtuel. Citrix a ajouté la virtualisation d'applications aux versions évoluées de sa solution, Enterprise et Platinum.

Enterprise Desktop Virtualization de Microsoft
Il s'agira d'une offre centrée sur Windows, issue de l'acquisition par Microsoft de la société Kidaro, spécialisée dans la virtualisation d'application. Cette solution devrait fonctionner en modes connecté au réseau ou déconnecté.

Virtual Desktop Solution 1.0 de MokaFive
Les utilisateurs peuvent accéder les images de leur PC virtuel, appelés LivePC, en ligne ou en mode déconnecté, ou depuis des clés USB. MokaFive est compatible avec des machines Mac ou Windows.

Logic virtual desktop solution de Pano
Pano propose un package unique, comportant un terminal de la taille de la main, un serveur de gestion, et un service pour le poste de travail. Après avoir connecté le terminal au réseau, les utilisateurs ont accès aux images des PC virtuels placés sur un serveur central. L'offre ne fonctionne qu'en mode connecté, et est compatible avec les produits d'infrastructure VDI (Virtual Desktop Infrastructure) de fournisseurs comme VMware et autres.

Solid ICE
Cette solution fonctionne uniquement en mode connecté au réseau. Elle possède un protocole optimisé pour le dialogue client-serveur (Simple Protocol for Independent Computing Environment ou SPICE). Ce protocole accepte les applications multimédia, des écrans multiples, la vidéo en qualité haute définition, la voix sur IP et la visio conférence.

Secure Virtual Workspace de SanDisk
SanDisk est partenaire de Check Point Software Technologies afin de sécuriser l'espace de travail. Cet espace de travail sécurisé est utilisable en mode connecté au réseau, déconnecté ou depuis une clé USB.

webOS
Basé sur le Web 2.0 et Ajax, webOS fournit un accès à un poste de travail virtuel via un navigateur web. Stoneware se focalise sur les applications Web et Windows avec cette offre fonctionnant uniquement en mode réseau.

Virtual Desktop Infrastructure Software 2.0
VDI 2.0 accepte une grande variété de terminaux, depuis les PC traditionnels, jusqu'aux clients légers Sun Ray, et est compatible avec n'importe quel système d'exploitation. La version 2.0 comprend Sun Virtual Desktop Connector, qui s'intègre avec la couche de virtualisation pour la gestion du cycle de vie des machines virtuelles. Les utilisateurs doivent travailler en mode connecté.

xVM VirtualBox 1.6
Cette solution est livrée en mode Open Source. Les utilisateurs peuvent faire tourner plusieurs machines virtuelles sur le même PC tout en étant hors connexion réseau. Cette solution est compatible avec Linux, Mac OS X, OpenSolaris, Solaris et Windows. VirtualBox est disponible chez Sun via l'acquisition de Innotek.

Virtual Desktop Platform de VDIworks
Ce produit fonctionne en mode connecté uniquement, avec n'importe quel hyperviseur. VDIworks est centré sur l'administration, les utilisateurs peuvent gérer les PC physiques et virtuels depuis une console centrale.

Virtual Desktop Infrastructure de VMware
VDI, pour un usage en mode connecté, permet aux PC d'être gérés de façon centralisée et accédés depuis n'importe quel terminal. Il exploite la technologie ESX de VMware.

ACE 2 de VMware
ACE est l'offre de VMware pour un usage en mode déconnecté. Les utilisateurs peuvent faire s'exécuter plusieurs machines virtuelles sur un seul PC client. En outre, ACE accepte les clés USB et les disques durs externes.


Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-treize-solutions-de-virtualisation-de-postes-de-travail-26784.html

jeudi 24 juillet 2008

VMware propose gratuitement une nouvelle version de son hyperviseur ESXi

Mardi 22 juillet, VMware a annoncé qu'il offrira gratuitement une version « à faible encombrement » de son logiciel de virtualisation ESX

Pour l'éditeur, il s'agit de répondre à la pression de Microsoft et de Citrix. « La prochaine version d'ESXi, sera disponible dans deux semaines, et gratuitement » a déclaré le tout nouveau PDG de VMware, Paul Maritz, lors d'une conférence téléphonique sur les résultats de l'entreprise. Ancien de Microsoft, ce dernier remplace depuis à peine deux semaines l'ex PDG et fondateur de VMware, Diane Greene, démise de ses fonctions à la surprise générale.

ESXi est un hyperviseur de base. Pour VMware, il s'agit d'occuper le terrain avec ce outil qui était déjà à bas prix, tout en se diversifiant au-delà de la simple fonction de virtualisation. Le produit, décrit par Bogomil Balkansky, directeur marketing chez VMware, dispose de toutes les possibilités de l'ancien ESX, dont les fonctions d'infrastructure avancées, telles que VMotion, qui permet le déplacement à la volée de machines virtuelles entre les serveurs. « Fonctionnellement, les deux produits sont équivalents, ESXi fait tout ce que fait ESX », déclare Bogomil Balkansky.

Une version gratuite pour concurrencer plus efficacement Microsoft

VMware rend gratuit ESXi et non ESX parce que c'est celui qui a l'architecture la plus récente. Et c'est le produit que VMware espère voir le plus largement utilisé par ses clients. ESXi exploite une technologie sans agent pour son administration, c'est pourquoi son empreinte système est beaucoup plus faible (32 Mo) que celle d'ESX. Pour Tom Bittman, analyste au Gartner, cette initiative est significative. Elle va permettre à VMware de concurrencer plus efficacement Microsoft, qui fournit systématiquement son logiciel de virtualisation Hyper-V aux clients qui achètent les versions haut de gamme de son système d'exploitation pour serveur, Windows Server.

« La plupart des entreprises achètent d'autres produits de VMware avec l'hyperviseur, ce qui permet à l'éditeur de rendre ESXi gratuit. Ils auraient du le donner dès le début, cela a été une erreur de leur part, explique Tom Bittman. » ESXi coûte actuellement 500 $. « Ce produit gratuit va exposer VMware à un plus grand nombre de clients, estime Bogomil Balkansky. Et nous sommes sûrs qu'ils sauteront le pas et évolueront vers notre produit d'infrastructure virtuelle. »

« Microsoft est un formidable concurrent, mais il n'est pas invincible. Je sais qu'ils peuvent se permettre d'attendre », ajoute pour sa part Paul Maritz, lors de la même conférence. Mais sur un marché, où une société comme VMware possède déjà une sérieuse implantation, « Cela dit, sur des marchés où il y a un leader de fait - sous-entendu comme VMware-, il peut être très dur, même pour Microsoft, de rattraper son retard », a-t-il conclu.

VMware a publié ses résultats pour le deuxième trimestre de l'année, clos le 30 juin, avec un CA de 456 M$, en hausse de 54% par rapport au même trimestre il y a un an. Le bénéfice s'est élevé à 92 M$. Mais VMware a baissé de 14% en bourse. Les analystes attendaient des revenus de 458,6 millions de dollars.

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-vmware-propose-gratuitement-une-nouvelle-version-de-son-hyperviseur-esxi-26616.html

mercredi 9 juillet 2008

VMware, champion de la virtualisation ?

Une récente enquête d'IDC montre que les solutions VMware tiennent une place de choix sur le marché de la virtualisation

Selon une étude IDC parue ce mardi, parmi les entreprises européennes qui ont implémenté la virtualisation dans leurs centres informatiques, 89% l'ont fait dans le but de réduire les coûts. Dans la pratique, 59% des installations offrent un ratio de consolidation des serveurs de 4:1, soit une économie potentielle en terme de consommation électrique et de surface occupée pouvant atteindre un maximum de 75%.

Enfin, 45% des entreprises utilisatrices comptent généraliser la virtualisation dans leurs nouveaux déploiements (ou l'ont déjà fait).

« Ces deux dernières années, les déploiements de virtualisation réservés initialement aux aspects les plus stratégiques de l'activité sont rapidement devenus une pratique standard des entreprises pour la gestion de leurs infrastructures informatiques », confirme Mark Stradling, vice-président EMEA de VMware.

Cette étude fait également apparaître que 82% des entreprises qui déploient des serveurs virtualisés ont utilisé des produits siglés VMware. Un beau succès pour la compagnie.

« Depuis trois ans, notre utilisation de la virtualisation s'est considérablement développée. D'implémentations tactiques et ciblées, nous avons standardisé l'ensemble de nos opérations sur VMware Infrastructure et nous donnons la priorité à la technologie de VMware chaque fois que possible. Le véritable atout de la technologie de virtualisation VMware réside dans sa simplicité d'utilisation et dans les avantages quantifiables qu'elle nous apporte », déclare Eric Swinsiarski, architecte technique de Socram.

L'utilisation de la virtualisation pourrait croître à un rythme encore plus soutenu dans le futur. IDC estime ainsi que cette hausse pourrait atteindre les 52% en 2009. Plus de la moitié des entreprises non utilisatrices compteraient également sauter le pas d'ici un an, précise IDC.

Reste que VMware devra probablement partager ce marché avec les nouveaux poids lourds de la virtualisation, tels Hyper-V ou Xen.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/08/vmware__champion_de_la_virtualisation__

jeudi 19 juin 2008

Red Hat Summit 2008 : de nouvelles solutions de virtualisation

La compagnie dévoile trois outils liés à la virtualisation. Ils se placent tous sous licence GPL

Boston. - Paul Cormier, vice président exécutif et président produits et technologies chez Red Hat, a présenté les nouvelles solutions de virtualisation de la compagnie. Les deux premiers projets sont disponibles dès aujourd'hui en bêta sur le site www.ovirt.org. Les moutures finales de ces produits sont attendues pour le quatrième trimestre de cette année.

La société fournit tout d'abord un hyperviseur embarqué qui peut tenir aisément sur une clé USB, puisqu'il ne pèse qu'une quarantaine de mégaoctets. Il comprend un noyau Linux et la solution KVM. Les systèmes d'exploitation hôtes seront soit la Red Hat Enterprise Linux, soit Windows (soit un autre OS compatible avec KVM ou Xen). Les fonctions avancées, telle la migration « live » sont supportées.

Quoique les représentants de la compagnie nient souhaiter abandonner Xen, KVM prend une importance de plus en plus stratégique pour Red Hat. Rappelons ainsi que la Fedora 9 l'intègre en standard : vous n'aurez donc pas à changer de kernel ou à ajouter un module tiers pour accéder aux fonctions de virtualisation.

Gérer les environnements virtualisés

Le site de ce projet comprend également un outil d'administration web, lui aussi disponible en version bêta. Utilisant libvirt, il sera compatible avec un grand nombre de plates-formes et d'hyperviseurs. Il gère aussi bien les ressources virtuelles que les machines physiques ou les périphériques de stockage. Il permet enfin de surveiller un pool de serveurs et d'effectuer des audits complets.

Cette solution open source profitera de la sortie en version finale de l'outil infrastructure permettant la gestion centralisée des opérations de sécurité, Free IPA (Identity, Policy et Audit). Il s'appuie sur des technologies standardisées et ouvertes, et supporte sans problème les machines virtuelles.

Cet intérêt croissant de la part des concepteurs de systèmes d'exploitation pour la virtualisation peut sembler surprenant. Pour Paul Cormier, « la virtualisation permet de créer une nouvelle génération de systèmes d'exploitation. Elle peut avoir des applications pratiques aussi bien dans le monde des serveurs que celui du desktop, tout en rendant le système d'exploitation totalement indépendant de la machine ».

Au final, cette vision est assez proche de celle de VMware, qui voit aussi dans les outils de virtualisation le futur des OS actuels.

Source : http://www.silicon.fr/fr/news/2008/06/18/red_hat_summit_2008_de_nouvelles_solutions_de_virtualisation_

lundi 9 juin 2008

La virtualisation comme moteur pour Vista

L'un des gros problèmes de Vista pour convaincre des utilisateurs potentiels est l'absence de compatibilité avec certaines applications

Pour Microsoft, la solution passe par la virtualisation. La société va donc lancer un nouveau produit Microsoft Entreprise Desktop Virtualisation. Basé sur les technologies de l'éditeur Kidaro, dont le rachat a été finalisé fin mai, il permettra d'installer dans une machine virtuelle tout un environnement de travail, applications comprises, et donc de ne pas être contraint par le système d'exploitation installé sur la machine.

Une façon de passer en douceur à Vista espère Microsoft. Il faudra pourtant attendre la première moitié de 2009 pour bénéficier de ce nouveau logiciel.

Source : http://micro.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-la-virtualisation-comme-moteur-pour-vista-2180.html

vendredi 6 juin 2008

Pour IDC, XenDesktop est une bonne nouvelle malgré quelques défauts

Avec XenDesktop, Citrix propose, selon IDC, une solution intéressante pour virtualiser les postes clients

IDC regarde d'un bon oeil l'arrivée de la solution de virtualisation des postes clients XenDesktop de Citrix. Associé à XenApp (virtualisation des applications), ce concurrent direct de Virtual Desktop Infrastructure (VDI) de VMWare devient un élément clé de l'offre de Citrix. XenDesktop illustre l'intégration réussie des technologies Xen de l'éditeur. Il trouve dans la virtualisation le second souffle qui pourrait le sortir de la niche des clients légers multiplateformes.

XenDesktop se fait remarquer par son système de provisionnement qui permet de lancer jusqu'à 1000 machines virtuelles à partir d'une seule image disque. Un moyen d'e un gain d'espace de stockage et des réductions évidentes des coûts de maintenance applicative. De plus, XenDesktop et XenApp permettent un panachage des technologies pour virtualiser plus ou moins les postes clients. On appelle cela de la flexibilité.

Les difficultés derrière les avantages économiques

IDC, qui considère donc l'approche de Citrix attrayante, énumère toutefois les principales difficultés à surmonter. La première sera celle de la montée en puissance des compétences dans le domaine, tant du côté des revendeurs que des utilisateurs. Ensuite, les avantages économiques de XenDesktop ont un revers : la complexité. Son déploiement ajoute une couche supplémentaire à l'infrastructure des systèmes d'information. Cela peut à tout le moins susciter de l'appréhension chez les DSI et les pousser à différer leur décision.

XenDesktop n'est pas non plus la panacée. On connaît les difficultés à transmettre à distance le graphique et la vidéo. Ces domaines d'applications lourdes sont d'ailleurs hors du champ de la virtualisation. Autrement dit, si les communications unifiées prennent leur essor dans des entreprises qui choisissent des postes multimédia, XenDesktop n'est pas pour elles

Source : http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-pour-idc-xendesktop-est-une-bonne-nouvelle-malgre-quelques-defauts-26260.html