Denis Gallon, responsable du développement commercial de l'offre de virtualisation de NEC, revient sur la solution imaginée par le groupe nippon afin de virtualiser le "desktop", VPCC, pour Virtual PC Center...
Cannes. - VPCC a été lancé il y a un peu plus d'un an, et symbolise l'esprit d'innovation du groupe japonais. Pour mémoire, rappelons que NEC se trouve dans le 'top trois' en matière de dépôt de brevets. Sur 18 milliards de dollars de chiffre d'affaires monde, 2,7 milliards d'euros sont réinjectés directement dans la R&D.
NEC qui est une société à 100% BtoB est en train d'investir massivement dans la virtualisation.
Quid de VPPC?VPCC est différent. Cette offre est disponible commercialement en Europe depuis avril dernier. Le positionnement de Virtual PC Center est simple. Il s'agit d'une offre packagée qui intègre la brique Vmware VDI (Virtual Desktop Interface) avec une console de supervision et de management qui se nomme Sigma System Center qui va gérer toutes les hyperactions du poste de travail. Il s'agit d'une console unique, GUI, donc très ergonomique, qui est capable de manager toutes les couches basses. Du point de vue de l'administrateur, tout doit être simple à manager. Les mots d'ordre sont, intégrer, développer, maintenir. Avec cette offre, nous nous engageons via notre SLA (Service Level Agreement) sur la partie support VMware pendant toutes les phases de mise à jour et cela sur quatre ou cinq ans.
Quelles sont les forces de cette approche?Provisionning, déploiement, patch...toutes les itérations sont gérées de façon centralisée. La solution est ouverte sur le "grand monde", c'est-à-dire que ça discute HP Openview, IBM Tivoli, etc. Le terminal est également une des originalités de la solution. En face de la machine virtuelle, l'on peut mettre plusieurs choses, un client léger ou un poste Vista, souvent en connexion RDP, qui est à mon avis une technologie limitée. Dans des interfaces de plus en plus riches, le RDP est insuffisant. Par exemple, dans les hôpitaux, les outils diagnostic vidéo sont très appréciés, mais il important que les images IRM soient fluides et pas saturées. Le terminal dispose de deux cerveaux, un processeur et un système on chip qui gère les flux. Les flux (graphique, vidéo et son) sont interceptés au niveau de la machine virtuelle. Ils sont ensuite injectés dans le tuyau et décompressés au niveau local. Résultat, l'on peut faire de l'ascendant et du descendant sur une bande passante variant de 0 à 2 M/bits. Cela n'encombre pas le réseau.
Peut-on tout virtualiser ?Un bémol tout de même. J'estime qu'il est encore trop tôt pour affirmer qu'il est possible de virtualiser une application comme Autocad. Une workstation reste une workstation. Par contre, l'e-learning, le flash en plein écran pour l'éducation, les applications CRM, fonctionnent parfaitement, le tout sur un master Vista, XP Pro SP2 ou Linux (Ubuntu, Fedora)...selon les besoins. Cerise sur le gâteau, nous proposons la VoIP sur un mode SIP (Voice over IP) avec le fameux SoC (System on Chip), il est donc possible de connecter un kit main libre...
Quelle a été la réaction du marché depuis le mois d'avril?
VPCC adresse tous les secteurs. De la PME aux grands comptes, toutes les entreprises de plus de 50 utilisateurs. Notre plus gros client dispose de 10.000 machines. Il y a déjà plus de 100 projets actifs identifiés dans la zone EMEA. Des déploiements sont en cours au Maroc en Hongrie et en Turquie, des pays qui ne disposent pas d'énormes infrastructures réseau.
Plus d'informations sur l'offre VPCC sont disponibles sur
ce site.Source :
http://www.silicon.fr/fr/news/2008/02/28/vmworld_2008___nec_virtualise_le_poste_de_travail